introduction: la suprémacie humaine (extrait 2)






L'année dernière quelqu'un du journal en ligne Nature [sic] m'a interviewé par téléphone. J'ai mis un sic car le journal a plus à voir avec la promotion de la suprématie humaine - la croyance que les humains sont séparés de et supérieur à tout être vivant sur cette planète - qu'avec le monde réel. Voici une des "questions" de l'intervieweur : " Il est certain que la nature peut être appréciée seulement des humains. Si la nature cessait d'exister, elle ne s'en rendrait elle-même pas compte, comme elle n'en a pas la conscience (du moins c'est cas de la plupart des animaux et des plantes, avec une exception possible pour les baleines et les cétacés) et que la vie ne peut que conduire à l'homéostasie, la nature est indifférente à sa propre existence. Ainsi ce que la nature réalise n'a d'intérêt que ce que notre conscience évalue." Au moment où il me disait ça, je regardais à travers la vitre de ma fenêtre une maman ourse allongée sur le dos dans l'herbe haute, avec ses deux oursons jouant sur son ventre, et le troisième clairement appréciant ses proches et l'herbe et le soleil. J'ai répondu : " Comment pouvez-vous oser dire que ces autres n'apprécient pas la vie!" Il a insisté, non ils ne l'appréciaient pas. Je lui ai demandé s'il connaissait un de ces ours, personnellement. Il a trouvé la question absurde. C'est pourquoi le monde est en train d'être assassiné.

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