Le meurtre du Golf du Mexique perpétré par BP ne devrait pas nous surprendre. C'est précisément ce que le capitalisme industriel est en train de faire. Il y a des années j'ai écrit sur la catastrophe de Bhopal: quand vous fabriquez intentionnellement des produits chimiques industriels en gros, beaucoup sont toxiques, et on ne devrait pas parler d'accident quand ces produits tuent des gens. De même, la marée noire dans le Golf ne devrait pas être considérée comme un accident. Il y a 10 000 marées noires par an. Le pétrole a dévasté l'Amazone. Ça a dévasté le Delta du Niger. Ça a dévasté le Golf du Mexique.

De même, après la catastrophe de Bhopal, on a découvert qu'il n'y avait pas d'antidote pour cet empoisonnement. Un défenseur des victimes a fait remarquer avec raison que « personne ne devrait être autorisé à fabriquer des poisons pour lesquels il n'y a pas d'antidote. » c'est également vrai pour toutes les autres activités destructrices de cette culture.

Et les grandes compagnies ne vont pas se brider d'elles-mêmes. Les responsabilités limitées existent pour limiter les responsabilités. Leur fonction est de privatiser les profits et d'externaliser les coûts.

Et les gouvernements ne vont pas se brider d'eux-mêmes. Une fonction première du gouvernement est de fournir des subventions et de la force pour cette privatisation des profits et cette externalisation des coûts.

Les grandes compagnies et les gouvernements sont en train d'assassiner la planète. Ils ne s'arrêteront pas d'eux-mêmes. Il nous incombe de les arrêter, de forcer ces sociopathes qui sont en train de tuer la planète à s'expliquer. Et l'échec n'est pas une option. Nous devons les arrêter.